Page:Sand - Souvenirs et Idées.djvu/242

Cette page n’a pas encore été corrigée

but et qui l’ont laissé ruiné et renversé derrière eux ! On rebâtira ce qui a été brûlé et démoli ; mais la confiance que le peuple eût dû tenir à cœur d’inspirer, combien faudra-t-il de temps pour la rendre aux âmes généreuses ? Quelle souffrance de se sentir en colère contre son enfant !

Ne nous laissez pas sans nouvelles de vous, cher ami, et, si vous n’êtes pas tenu à Paris par de grandes affaires, si vous avez besoin de repos, d’air et de soleil, venez nous voir. Vous serez toujours le très bien venu.

À vous de cœur.

G. SAND.


Nohant, 21 octobre 1871.

Merci de vos très bons feuilletons, mon cher ami. Si vous avez le cœur encore malade, vous avez du moins l’esprit très net et très vif. Quand j’aurai lu la pièce, je vous donnerai mon avis. D’avance je vous dis que je ne suis pas de ceux qui prétendent que faire servir l’art à soutenir une thèse, c’est le rabaisser. Je