Page:Sand - Souvenirs de 1848.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

IV

PAROLES DE BLAISE BONNIN AUX BONS CITOYENS


I

l’impôt


Nous savons qu’il y a eu du chagrin dans les campagnes à l’occasion de l’augmentation de l’impôt foncier, pour cette année. De bons citoyens se sont laissés aller à ce chagrin, faute d’avoir réfléchi à l’utilité du sacrifice que la nation leur demande.

À la première nouvelle de révolution, au premier mot de république, le premier cri des gens de campagne a été : « Plus d’impôt ; à bas les impôts ! » La République aurait bien voulu être assez riche pour leur répondre : « Vous ne payerez plus l’impôt. »

Mais la République recevait de la monarchie, pour tout héritage, une grosse dette, et elle trouvait l’État à la veille de faire banqueroute.