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abusé réellement autant que le prétendent ceux-là mêmes qui l’ont enivré et démoralisé à un moment donné, sa future souveraineté serait encore tout aussi légitime que celle à laquelle M. Mario Proth aspire ; car l’auteur des Vagabonds a été un enfant lui-même, c’est-à-dire un naïf et un ignorant, avant d’être un homme de savoir et d’intelligence, et aucun tuteur n’eut le droit de déclarer qu’il resterait enfant.

Après toute cette discussion, je me sens à l’aise pour lui dire encore qu’il a beaucoup de talent et qu’il en aura énormément s’il le veut.

Courage donc, et qu’il me laisse finir par le mot qui finit son livre : « Le doute n’abat que les faibles, il arme les forts. — Ainsi soit-il !

Février 1865.