Page:Sand - Souvenirs de 1848.djvu/393

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fait immense, et grave dans la pensée une date ineffaçable !C’est qu’il est excellent aussi, ce texte attendri et enjoué, solennel et bonhomme, de Blanc la Goutte. C’est un petit chef-d’œuvre. Mais aussi, comme il a été senti et traduit par l’artiste ! quelle intimité de sentiment s’est établie entre le poète et l’imagier ! Comme ils sont bien les enfants du même pays et comme ils parlent bien la même langue, ingénue, touchante et maligne !

Espérons que ce monument, édifié avec des ruines, véritable musée archéologique portatif, ne sera pas apprécié et encouragé par les seuls Dauphinois reconnaissants, et que toutes les bibliothèques de la France et de l’étranger voudront s’enrichir d’un ouvrage unique en son genre et si parfait comme exécution, gravure et typographie, que Paris et Londres n’ont encore produit rien de mieux.

Janvier 1865