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l’âme est si pure, le passé si calme, la vie si douce, l’avenir si sublime ; le ciel si assuré ! que te manque-t-il ?

La grâce ! la grâce me manque, Dieu m’abandonne…

— Quelle folie ! ce jésuite qui te confesse te fera perdre l’esprit…

— Non, Rose, c’est un saint homme, et comme tu dirais dans tes idées un brave homme ; non ce n’est pas lui. Il s’efforce de me consoler, de me rassurer, mais c’est impossible, l’esprit du mal triomphe… Ah ! comment te l’avouerais-je ! j’ai eu tant de peine à m’en confesser ! je ne savais comment exprimer ce que j’éprouvais ; grand Dieu ! suis-je donc