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que je l’aimai… J’étais jeune alors, j’étais gaie, j’étais libre, et pour m’ôter tant de biens, que je n’appréciais pas, mais dont la privation est mortelle une fois qu’on les a goûtés, il n’a fallu qu’une heure !… Oh ! ma mère, ma mère, vous m’avez fait bien du mal !

— Calme-toi, je t’en prie, disait Blanche effrayée de l’exaltation de Rose, ton pouls bat plus vite, tu deviens plus brûlante ; il te faut du calme, du repos ; pense à moi qui t’aime, à Dieu qui peut nous sauver.

— Je serai calme, je serai tranquille, dit Rose, je t’obéirai, mon ange… Écoute, ajouta-t-elle d’un air mystérieux, nous sommes seules,