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der avec des yeux ternes et vitreux. Des lambeaux de voiles blancs et noirs couronnaient ces crânes desséchés. Une voix grêle et cassée disait : J’ai vécu quatre-vingts ans derrière ces grilles, et la mort seule a fini ce long supplice. Ah ! combien de fois je l’ai appelée en vain ! Jeune fille, fuis cette prison ; car on n’en sort plus quand on a vingt et un ans. Une autre voix douce et faible comme la brise qui soufflait sur les vitraux, disait : Moi, je suis morte à quinze ans ; on m’a tuée à force de jeûnes et d’austérités. Voyez, j’ai une couronne de roses blanches sur les os. C’est une amère dérision. On me l’a mise au front en me descendant