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jamais, elle revenait avec amertume sur sa première vie, qu’elle avait tant de fois maudite, et qu’alors elle trouvait si belle, sur cette destinée d’actrice qu’elle avait crue vile, et que Pasta venait d’ennoblir à jamais dans son cœur. Cette existence dont elle n’avait vu que le dégoût et la misère, ne lui apparaissait plus que sous son côté poétique, parée de tout ce que le talent a de pouvoir et de charmes, de tout ce que la gloire a de doux et de séduisant ; elle se rêvait sur la scène, belle, enthousiaste, adorée, elle frémissait de bonheur au bruit des longs bravos qui retentissaient dans la salle, elle versait des larmes en s’inclinant devant tant