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tête, elle entendait encore les longs cris d’enthousiasme qui bourdonnaient à ses oreilles, l’harmonie qui inondait son âme, elle tendait encore avec amour ses bras, ses yeux, tout son être vers ce Tancrède, si jeune et si beau, qui revenait s’incliner sur la scène sous une pluie de couronnes et de fleurs. Oh ! comme elle s’enivrait à plaisir de ces applaudissemens ; comme elle s’emparait de cette gloire, comme elle se couronnait de ces fleurs ! c’était son bien, c’était à elle ! elle se faisait Pasta pour maîtriser la foule : elle était la foule agenouillée devant Pasta, tout à la fois l’idole et le peuple prosterné devant elle ! oh !