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Dix minutes après, la fugitive traversait d’un pas léger le pont Saint-Michel.

Elle s’arrêta dans la cour du Louvre. Jusque-là, les connaissances topographiques qu’elle avait pu acquérir en plongeant de sa fenêtre sur Paris, lui avaient suffi pour la diriger ; mais lorsqu’elle eut quitté la rivière qui lui servait de point de concours, elle craignit de s’égarer. Elle n’avait d’ailleurs pas d’autre but que celui de courir, de regarder, de respirer, de se sentir libre un instant ; l’air était si bon ! Pour elle, Paris était la campagne embaumée à l’oiseau qui s’échappe. Tout lui semblait enchanteur, et cependant