Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vie, dégagée de toutes les entraves de l’habitude et du préjugé. Que cette femme eût embrassé la vie religieuse par entraînement ou par calcul, par enthousiasme ou par réflexion, c’est ce que ses plus intimes amies, c’est ce que Rose elle-même, avec toute la hardiesse de sa pénétration, ne purent jamais deviner. Que ses idées eussent changé depuis cet engagement irrévocable, que ses yeux se fussent ouverts aux lumières de la raison, que son cœur eût grandi dans le cercueil où il s’était enfermé vivant, jusqu’à comprendre et juger les passions humaines, c’est ce dont nulle marque extérieure ne fournit jamais la preuve. Elle