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Elle jetait des feuilles, et se plaisait à les suivre des yeux, emportées, balancées, poussées par les caprices des vents. Elle enviait leur sort, son âme s’attachait avec toute sa passion, toute son énergie, à ces frêles jouets de l’ennui et du chagrin. Elle eût donné tout le reste de sa vie, pour être un instant la feuille séchée, que la brise enlevait au dessus du mur abhorré, qui comprimait sa vie et oppressait sa respiration.

On élevait des oiseaux domestiques dans une petite cour plantée de lilas et de noisetiers. Au milieu, quelques canards musqués se baignaient dans un bassin d’eau vive.