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instans qui n’étaient point encore, un dégoût amer de tous ceux qui n’étaient plus. Elle désirait la liberté, pour donner un corps à ses pensées, un but à ses désirs. Car après tout, la liberté ne lui représentait rien, c’était une image confuse, une fantaisie de mouvement qui tourbillonnait devant ses yeux affaiblis, un caprice d’enfant, dont la possession ne devait lui apporter qu’une joie passagère, mais dont la privation lui causait des maux réels ; toujours forte, même dans sa faiblesse, Rose, en voyant les inquiétudes de son amie, cherchait encore à se rendre gaie, mais c’était une gaîté vive, amère, comme celle du