Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tuait la foi de son amie, mais son esprit fier, son caractère âpre, avaient besoin de céder à ce joug caressant et faible : c’était le cheval impétueux qui subit le frein d’un enfant.

Madame Adèle avait vu naître cette amitié, et loin de s’y opposer, comme eût fait toute autre religieuse à sa place, elle s’était plue à l’encourager ; madame Adèle était peut-être la seule personne au monde capable de comprendre et de deviner Rose ; c’était un de ces êtres supérieurs que la destinée bizarre se plait à enfouir dans une vie d’obstacles et d’oubli, mais dont l’essence trop subtile pour être comprimée, s’élève au-dessus de la