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pour me distraire, pour tuer le temps. Quand la cloche du souper m’avertit que la journée va bientôt finir, je suis heureuse un instant, mais la promenade du soir n’est pas plutôt commencée, que j’appelle avec anxiété la cloche de la prière ; chaque heure qui s’écoule me déchargerait d’une peine, si chaque heure qui commence ne m’en apportait une nouvelle. Je ne vis plus dans le présent, je voudrais toujours m’élancer dans l’avenir, sans savoir pourquoi, car l’avenir ne me promet rien. Je voudrais dormir toujours, ne rien sentir, ne pas penser, être idiote plutôt que de m’ennuyer.