Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/176

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je n’en ai pas sujet, je ne regrette qu’une chose, la liberté.

— Qu’en ferais-tu, sage et froide comme tu l’es ?

— J’en ferais ? ce qu’on fait de la liberté, rien, mais on sent qu’on la possède et cela suffit ; dès qu’on en est privé, on la regrette. Quand on dort, on ne fait pas usage de ses yeux, mais si l’on devient aveugle, le chagrin ôte le sommeil.

— Sois sûre, ma chère, que c’est là une illusion.

— Je le sais bien, qu’importe ? une illusion est souvent un mal réel.

— Mais l’esprit a de la puissance sur le corps ; en faisant un effort sur