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mage, car au lieu des reproches d’une conscience timorée, Blanche ne sentait dans la sienne qu’une joie pure en revenant à son amie.

De son côté Rose, quoique bien supérieure à Blanche par l’énergie et la résolution, manquait souvent de cette force d’inertie qu’on appelle la patience ; elle savait souffrir sans se plaindre, mais elle ne savait pas s’empêcher de souffrir, et Blanche parvenait à lui rendre le calme par des soins et des consolations d’une nature moins éloquente, moins exaltée, mais plus paisible et plus insinuante. Rose sentait alors le besoin de se laisser persuader ; elle ne croyait point à tout ce qui consti-