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souvent au milieu de leurs chastes épanchemens, la jeune sœur effrayée demandait pardon à Dieu d’avoir laissé pénétrer une affection terrestre trop vive dans ce cœur dévoué à lui seul. Alors Rose la consolait ; Rose qui n’était pas dévote et qui croyait tout au plus en Dieu, trouvait dans son jugement sain et dans son esprit ferme, des raisonnemens si justes et des encouragemens si chaleureux que Blanche en subissait l’ascendant, et bannissant ses terreurs superstitieuses, offrait à Dieu comme un pur encens le doux sentiment d’amitié qui élevait ses pensées et réchauffait son cœur. Dieu sans doute acceptait cet hom-