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plètement à Blanche ; élevée dans les principes de la dévotion austère, on l’avait habituée à vaincre et à comprimer tous les mouvemens de son cœur. Mais ce travail n’étant dû qu’à l’influence d’autrui, et n’étant pas secondé par sa nature, il arrivait que la jeune religieuse n’y songeait souvent que lorsqu’il n’en était plus temps. Rien n’était moins propre sans doute à la vie du couvent que ce cœur tendre et confiant qui cherchait partout un appui et qui sentait la douloureuse nécessité de se refuser, au moment de se donner. C’était là sa position vis-vis de Rose : elle se reprochait même l’amitié pure et naïve qu’elle lui portait, et