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avaient subi la sympathie du malheur et s’aidaient mutuellement à l’oublier. La différence de leur caractère entretenait encore cette sympathie : elles avaient besoin l’une de l’autre. Rose vive, impressionnable, romanesque, avait dans l’imagination une activité nécessaire pour fouetter la douceur mélancolique de sa compagne. Il y avait en elle quelque chose de plus encore : c’était une âme forte, entreprenante, passionnée, une âme de fer et de feu ; mais elle n’en savait rien : cette âme n’avait point encore trouvé d’alimens et n’avait pu prendre son essor.

Cette force morale manquait com-