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mademoiselle Lenoir, à lui faire malicieusement entendre que cette jeune étrangère, si mincement parée, était désormais pour la famille une personne de la plus haute importance.

Rose, devenue libre et seule, par le dépit de la gouvernante, parcourut le jardin de la maison avec la curiosité d’un enfant qui n’a rien vu ; le grand salon, meublé à l’antique, les portraits de famille, la tourelle, la pièce d’eau, le parc avec ses vieux chênes mélancoliques, qui semblaient pleurer sur les générations éphémères de l’homme, tout cela lui plut un instant ; à chaque pas elle trouvait une invention du luxe