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Quel que soit le personnage auquel l’historien fait ici allusion, M. de Cavour s’est souvenu de la parole de F Autrichien, et Garibaldi, qui était, en 1852, commandant supérieur de l’armée péruvienne, est revenu vivre à Nice, aspirant aux magnifiques événements qui s’accomplissent aujourd’hui avec son concours.

« Depuis cinq ans, Garibaldi vivait retiré avec ses fils sur une petite île située entre la Sardaigne et la Madeleine, l’île de Caprera. Il faisait de l’agriculture sur une grande échelle, défrichait des terrains incultes, élevait des constructions rurales destinées à de vastes exploitations. De temps à autre, on l’apercevait, arrivant à Nice sur un petit cutter qu’il avait à sa disposition comme moyen de transport pour ses matériaux. » (M. Anatole de la Forge.)

Ainsi cet esprit actif et sérieux est propre à tout, et les loisirs que la guerre lui laisse sont consacrés aux travaux de première utilité. Cette fécondité d’intelligence est remarquable, et montre une haute raison dans une nature impétueuse. Nous citerons encore avec plaisir M. A. de la Forge pour dire que « les hommes les plus considérables et les plus considérés de la ville, ceux de la colonie française, Alphonse Karr en tête, savent combien Garibaldi est estimé là-bas. Ce vaillant soldat dont la réputation comme homme privé est inattaquable, a su se concilier la sympathie et le respect de tous ; ses adversaires politiques eux-mêmes reconnaissent l’honorabilité de son caractère ». (Le Siècle, 26 mai 1859.)

« La première fois que je l’ai vu, dit Alphonse Karr