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X

DIALOGUES FAMILIERS
POÉSIE DES PROLÉTAIRES


I


J’entendis l’autre soir la conversation suivante entre M. A. et M. Z., à l’occasion de deux ouvrages qu’ils trouvèrent sur ma table, et qui leur inspirèrent des réflexions fort différentes.

M. A., prenant un volume. — Poésies de Magu, tisserand. — Ah ! celui-là doit faire de bien mauvaise toile ! — (Posant le volume, et en ouvrant un autre.) Encore des vers ! Poésies de Beuzeville. Qu’est-ce qu’il fait, celui-là ? des sonnets ou des perruques ?

M. Z. — Beuzeville est potier d’étain.

M. A. — Diantre ! si son étain est bien battu, ses vers doivent être mal frappés.

M. Z. — Voulez-vous me permettre de vous en lire quelques-uns ?

M. A. — De tout mon cœur.