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le rayon de nos promenades. Combien ne découvrirait-on pas de ces abris naturels dans les différentes provinces ! Est-ce qu’un voyage médical entrepris dans ce but par une commission compétente, et devant amener l’établissement de maisons de santé sur un grand nombre de points de notre territoire, ne serait pas digne de l’attention du gouvernement ? Ce serait une source de bien-être pour ces petites populations, en même temps qu’une immense économie pour les familles médiocrement aisées qui demandent, pour un de leurs membres languissant et menacé, un refuge contre nos rigoureux hivers. Il faut nécessairement que ce refuge soit à leur portée, et certainement chaque province, chaque département peut-être, en renferme au moins un. Mais qui le sait ou qui le remarque ? Il faudrait le trouver et le signaler. L’expérience seule des habitants et des proches voisins les initie à ce bienfait qu’ils ne proclament pas, la plupart ignorant peut-être qu’à quelques lieues de leur clocher le climat change et la vigne gèle, tandis que chez eux elle fleurit et prospère. Nous avons remarqué