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chevaline, assez fréquente dans nos pâturages. Ce crin est impossible à démêler, cela est certain ; mais il est certain aussi qu’on peut le couper sans que l’animal en souffre, et que c’est le seul parti à prendre.

Les paysans s’en gardent bien. Ce sont les étriers du follet ; et, s’il ne les trouvait plus pour y passer ses petites jambes, il pourrait tomber ; et, comme il est fort colère, il tuerait immédiatement la pauvre bête tondue.

Le ministère de l’instruction publique va faire publier le recueil des chants populaires de la France. C’est une très-bonne idée, dont la réalisation devenait nécessaire ; mais cela arrive bien tard, nous le craignons. Pour que la recherche fût tant soit peu complète, il faudrait envoyer dans chaque province une personne compétente, exclusivement chargée de ce soin. Les lettrés ou amateurs que l’on va consulter apporteront les récoltes du hasard. Qui donc aura eu le temps et la patience de reconstruire, parmi cent versions altérées d’une chose intéressante, le type primitif ? S’il s’agit de recueillir le plus de poésies inédites qu’il sera possible, et, selon