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en raison de la liberté et de l’élévation d’esprit et d’habitudes qu’il lui avait procurées. Elle s’honorait de nobles amitiés ; elle avait connu aussi des affections passionnées, et, quoiqu’elle eût la délicatesse de n’en point parler à Pauline, la présence de ces souvenirs encore palpitants donnait à son éloquence naturelle une énergie pleine de charme et d’entraînement.

Pauline dévorait ses paroles. Elles tombaient dans son cœur et dans son cerveau comme une pluie de feu ; pâle, les cheveux épars, l’œil embrasé, le coude appuyé sur son chevet virginal, elle était belle comme une nymphe antique à la lueur pâle de la lampe qui brûlait entre les deux lits. Laurence la vit