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À l’arrivée des premières visites, l’aveugle avait été confuse, puis contrariée, puis blessée. Quand elle entendit tout ce monde remplir son salon froid et abandonné depuis si longtemps, elle prit son parti, et, cessant de rougir de l’amitié qu’elle avait témoignée à Laurence, elle en affecta plus encore, et accueillit par des paroles aigres et moqueuses tous ceux qui vinrent la saluer.

— Oui-dà, mesdames, répondait-elle, je me porte mieux que je ne pensais, puisque mes infirmités ne font plus peur à personne. Il y a deux ans que l’on n’est venu me tenir compagnie le soir, et c’est un merveilleux hasard qui m’amène toute la