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tomba amoureux comme un fou, voulut lui baiser la main, et ne se retira que lorsque madame D… et Pauline lui eurent promis de le faire dîner chez elles ce même jour avec la belle actrice de la capitale. Le dîner fut fort gai. Laurence essaya de se débarrasser des impressions tristes qu’elle avait reçues, et voulut récompenser l’aveugle du sacrifice qu’elle lui faisait de ses préjugés en lui donnant quelques heures d’enjouement. Elle raconta mille historiettes plaisantes sur ses voyages en province, et même, au dessert, elle consentit à réciter à M. le maire des tirades de vers classiques qui le jetèrent dans un délire d’enthousiasme dont madame la mairesse eût été