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en fuite. Enfin, Lavallée allait s’informer d’elle chez Montgenays, au risque d’une scène orageuse, lorsque Laurence reçut une lettre ainsi conçue :

« Vous m’avez chassée, je vous en remercie. Il y avait longtemps que le séjour de votre maison m’était odieux ; j’avais senti, dès le premier jour, qu’il me serait funeste. Il s’y était passé trop de scandales et d’orages pour qu’une âme paisible et honnête n’y fût pas flétrie ou brisée. Vous m’avez assez avilie ! vous avez fait de moi votre servante, votre dupe et votre victime ! Je n’oublierai jamais le jour où, dans votre loge au théâtre, trouvant que je ne vous habillais pas assez