Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/201

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tragédie d’Andromaque. Il y avait longtemps que le public attendait sa rentrée dans cette pièce. Soit qu’elle l’eût bien étudiée récemment, soit que la vue d’un auditoire nombreux et brillant l’électrisât plus qu’à l’ordinaire, soit enfin qu’elle eût besoin de jeter dans ce bel ouvrage toute la verve et tout l’art qu’elle employait si désagréablement depuis quinze jours avec Montgenays, elle y fut magnifique, et y eut un succès tel qu’elle n’en avait point encore obtenu au théâtre. Ce n’était pas tant le génie que la réputation de Laurence qui la rendait si désirable à Montgenays. Les jours où elle était fatiguée et où le public se montrait un peu froid pour elle, il s’endormait plus tran-