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qu’elle seule est digne d’amour, et il arrivera à la préférer ouvertement. Que pouvons-nous craindre de cette épreuve ? Que Pauline ne l’aime sérieusement ? C’est déjà fait. Qu’elle ne se laisse égarer par lui ? C’est impossible. Il n’est pas homme à le tenter ; elle n’est pas femme à s’y laisser prendre.

Ces raisons ébranlèrent un peu madame S… Elle fit seulement consentir Laurence à empêcher les tête-à-tête que ses courses et ses occupations rendaient trop faciles et trop fréquents entre Pauline et Montgenays. Il fut convenu que Laurence emmènerait souvent son amie avec elle au théâtre. On devait penser que la difficulté de lui parler augmenterait l’ardeur de Montgenays, tandis que la