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teste Montgenays ; il ne saurait le juger avec impartialité. Voyez quel mal nous allons faire à Pauline si nous nous trompons ! S’il est vrai que Montgenays l’aime (et pourquoi ne serait-ce pas ? elle est si belle, si sage, si intelligente !), nous tuons son avenir en éloignant d’elle un homme qui peut l’épouser et lui donner dans le monde un rang qu’à coup sûr elle désire ; car elle souffre de nous devoir son existence, vous le savez bien. Sa position l’affecte plus qu’elle ne peut l’avouer ; elle aspire à l’indépendance, et la fortune peut seule la lui donner.

— Et s’il ne l’épouse pas ! reprit madame S… Quant à moi, je crois qu’il n’y songe nullement.