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longtemps désire beaucoup te connaître.

Puis, ayant nommé Montgenays à Pauline, qui, dans son trouble, n’entendit rien, elle adressa la parole à un de ses camarades qui entrait ; et, changeant de groupe, elle laissa Montgenays et Pauline face à face, pour ainsi dire tête à tête, dans le coin du salon.

Jamais Pauline n’avait parlé à un homme aussi bien frisé, cravaté, chaussé et parfumé. Hélas ! on n’imagine pas quel prestige ces minuties de la vie élégante exercent sur l’imagination d’une fille de province. Une main blanche, un diamant à la chemise, un soulier verni, une fleur à la boutonnière, sont des recherches qui ne brillent plus en quelque sorte dans un salon que par leur absence ;