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VIII

LES BOIS

Dieu ! que ne suis-je assise à l’ombre des fortis !

Qui de vous, sans être dévoré de passions tragiques n’a soupiré, comme la Phèdre de Racine, après l’ombre et le silence des bois ? Ce vers, isolé de toute situation particulière, est comme un cri de l’âme qui aspire au repos et à la liberté, ou plutôt à ce recueillement profond et mystérieux qu’on respire sous les grands arbres. Malheureusement, ces monuments de la nature deviennent chaque jour plus rares devant les besoins de la civilisation et les exigences de l’industrie. Comme il se passera encore peut-être des siècles avant que les besoins de la poé-