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qui est la vraie discipline des intelligences, ne peut naître que d’une religion théologique ou sociale.

De généreux esprits, prenant un effet pour une cause, ont cru l’apercevoir dans des formes sociales à imposer à l’humanité ; d’autre part, de nobles érudits, épris de leurs sujets d’étude, se persuadent encore aujourd’hui que, sans le prestige d’un culte et l’absolu d’un dogme, aucune vérité ne peut devenir commune à l’humanité.

À mes yeux, il y a erreur chez les uns comme chez les autres. Si l’humanité future confectionne des sociétés et construit des temples, l’individu sera libre sous la loi commune, et le mystère sera banni de l’autel.

Pour cela, il faut que l’homme sache Dieu et l’humanité. On croit à ce que l’on sait. Ouvrez la porte au savoir. Donnez-lui des instruments, des laboratoires et la liberté absolue ; mais donnez-lui aussi des ailes. Apprenez-lui que chaque genre de certitude a son domaine, chaque vérité acquise sa case dans l’intelligence, mais qu’il en est une d’un ordre si élevé, qu’il faut l’accueillir et la posséder dans la plus haute