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qu’il faut y consacrer, la dépense d’énergie vitale qu’il exige, j’ai pensé que ce n’était pas un vain travail, et, poursuivi par un type idéal applicable à l’être humain, j’ai cru parfois très-utile de tenter de le dégager de la fiction des entrailles de l’humanité présente, qui le porte en elle sans y croire, mais qui le fait vibrer et tressaillir par moments en le trouvant exprimé dans un livre, dans un tableau, dans un chant, dans une œuvre d’art quelconque.

Je ne me suis pas fait de grandes illusions sur la portée de mon travail ; mais, s’il a produit peu d’effet, la faute en est à mon peu de talent, non à mon but, qui était trop consciencieux pour ne pas me paraître sérieux. Ceci donné, je m’abandonnais au hasard de la fantaisie pour les sujets, ayant expérimenté que le bien, si bien il y a, me venait en dormant et que je ne savais pas composer d’avance. Dans cet emploi soutenu de la petite part d’énergie qui m’était dévolue j’ai senti pourtant, avec un regret quelquefois bien douloureux, combien sont à envier ceux qui, au lieu de produire sans relâche, se sont réservé le droit d’acquérir sans cesse : et souvent dans ta modeste fortune, dans tes longues claustrations