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courts buissons de la villégiature, me font l’effet de magnifiques cardinaux entourés de misérables capucins. Et puis, quels que soient les repoussoirs, il y a un manque constant de proportion, entre eux et l’arène désolée qu’ils dominent. Cette campagne de Rome, vue de haut et terminée par une autre immensité, la mer, est effrayante d’étendue et de nudité. Rome elle-même, toute vaste qu’elle est, s’y perd. Ses lignes, tant vantées par les artistes italianomanes, sont courtes et crues, crues surtout ; et ce soleil, que l’on me disait devoir tout enchanter, un beau et chaud soleil, en effet ! accuse plus durement encore ces contours déjà si secs. Je comprends maintenant les ingristes, que je trouvais un peu trop livrés à la convention, au style, comme ils disent. Je vois qu’ils ont, au contraire, trop de conscience et d’exactitude, et que la réalité prend ici cette physionomie de froide âpreté qui me gênait chez eux. Il faudrait adoucir ce caractère au lieu de le faire prédominer, car ce n’est pas là sa beauté, c’est son défaut.

Le séjour de Rome doit nécessairement entraîner à cette manière de traduire la nature. L’œil s’y fait, l’âme s’en éprend. C’est pour cela, indé-