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même, pendant quelque temps, nous avions donné le surnom de sainte Sylvie à… à une personne de ma famille dont je vous ai parlé quelquefois, que j’aimais plus que les autres et que mademoiselle d’Estorade aimait aussi particulièrement… une personne que je vous nomme tout bas, vous êtes incapable de le redire !… C’était ma sœur, celle qui est morte il y a sept ans, la pauvre Louise !


VII


Narcisse essuya ses yeux, et, rentrant un gros soupir, il continua son récit.

— Quand je me sentis la force de parler, je priai la petite de nous laisser, car mademoiselle d’Estorade était revenue. Je lui fis connaître que je devinais tout, car cette ressemblance ne pouvait pas me tromper, et je m’étais toujours douté qu’il y avait eu un malheur dans la vie de ma pauvre Louise. On me l’avait si bien caché, que j’avais perdu de vue cette idée ; mais pourquoi ma-