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tente. Je ne me sentais plus lasse. J’étais prête à faire le tour de la France pour suivre Émilien.

Mais lui ! comme il devait être triste et malade de se voir enfermé ! Avait-il de quoi manger, de quoi changer, de quoi dormir ? Je ne voulus pas y penser, cela me donnait comme une défaillance. J’étais dans une petite soupente avec une croisée ouvrant sur le toit. Je ne pouvais pas y grimper, je ne voyais que le ciel. Je regardai la porte par laquelle j’étais entrée, elle était fermée en dehors. Moi aussi, j’étais en prison. M. Costejoux me cachait, c’était pour mon bien. Je patientai.