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L’homme naît, grandit, travaille, pleure. Il a des passions, des facultés ; puis encore un tour de roue, et le voilà retombé dans les misères de l’enfance.

Dans les choses politiques, ce mouvement de rotation vous irrite et vous fatigue. Bâtissez des moulins, vous avez raison. Imitez une femme d’esprit que nous connaissons, et qui a fait semblant de donner sa démission du monde en se faisant meunière. Le tic-tac régulier berce aussi doucement ses songes que les accens que Fioravanti prêta jadis à la molinara napolitaine. Elle s’épanouit au rire des voisins, au vol de ses pigeons, à la vue de ses petites flottes de canards au duvet jaune. Comme elle, cultivez au bas de la chute d’eau, vers l’endroit où la