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beaucoup plus le public que de rassembler ici sous ses yeux, de façon qu’il puisse conclure de lui-même, les textes décisifs du procès. Ces textes sont pour la plupart connus. Mais, épars dans divers récits, mal groupés jusqu’ici pour une conclusion précise, peut-être tireront-ils cette fois d’un rapprochement logique une certaine nouveauté. De plus, autant que possible, on les a complétés, L’inédit qui les accompagne leur apporte un supplément de clarté : nous citons des textes nouveaux toutes les fois que ceux-ci nous ont paru nécessaires, rien de plus.

Dans ce « résumé », que nous voudrions impartial, nous suivrons l’exemple que George Sand a donné elle-même. Sa volonté fut formelle : « Voulant assurer l’existence des lettres, je n’ai pas voulu qu’elles fissent du mal ». De là les coupures qu’elle pratiqua dans la correspondance, non pour se mieux défendre, pour « ne pas être tentée de punir, même après sa mort ». Ce droit de nuire qu’elle s’est refusé, nous ne prétendons pas nous l’accorder davantage. Il ne faudra donc chercher dans ces quelques pages ni une attaque indirecte ni une apologie déguisée. Nous n’avons à exercer aucunes représailles ;