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LA FIN D’UNE LÉGENDE

Rien d’impur ne restera dans le sillon de ma vie où tu as passé… Celui qui n’a pas su t’honorer quand il te possédait peut encore y voir clair à travers ses larmes, et t’honorer dans son cœur, où ton image ne mourra jamais[1].
(Lettres d’adieu de Musset à G. Sand en quittant Venise, 1834.)


… Une histoire vraie, qui masque peut-être la folie de l’un et l’affection de l’autre, la folie de tous deux si l’on veut, mais rien d’odieux ni de lâche dans les cœurs, rien qui doive faire tache sur des âmes sincères[2].
(Lettres de G. Sand à Sainte-Beuve à propos des Lettres, le 6 février 1861.)


Pendant près de soixante ans, une légende a régné sur l’amante de Musset. Cette légende, le beau petit livre d’Arvède Barine sur Alfred

  1. P. Mariéton : Une Histoire d’amour, p. 131.
  2. Vicomte de Spoelberch de Lovenjoul : La Véritable Histoire de « Elle et Lui » , p. 225.