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les sept cordes de la lyre

appelle la beauté physique, je contemple ta beauté intellectuelle, ton âme immaculée. C’est ton esprit que j’aime, ô vierge mélancolique ! c’est lui seul que je veux connaître et posséder. C’est pour m’unir intimement avec lui que je veux pénétrer la langue inconnue par laquelle il se manifeste… La voici qui s’éveille. Elle redresse la lyre, elle l’appuie contre son sein… Ses mains languissantes ne touchent point les cordes… et pourtant les cordes s’émeuvent, la lyre résonne… Prodige qui échappe à toutes mes recherches !… (Il se cache. La lyre résonne magnifiquement.)

l’esprit de la lyre. Éveille-toi, fille des hommes, voici ton soleil qui sort de l’horizon terrestre. Prosterne ton esprit devant cette parcelle de la lumière infinie. Ce soleil n’est point Dieu, mais il est divin. Il est un des innombrables diamants dont est semé le vêtement de Dieu. La création est le corps ou le vêtement de Dieu ; elle est infinie comme l’esprit de Dieu. La création est divine ; l’esprit est Dieu.

Fille des hommes, je suis une parcelle de l’esprit de Dieu. Cette lyre est mon corps ; le son est divin, l’harmonie est Dieu. Fille des hommes, ton être est divin, ton amour est Dieu.

Dieu est dans toi comme un rayon qui te pénètre ; mais tu ne peux voir le foyer d’où ce rayon émane, car ce soleil de l’intelligence et de l’amour nage dans l’infini. Comme un des atomes d’or que tu vois étinceler et monter dans ce rayon de l’orient, ô vierges ! il faut briller et monter vers le soleil, qui ne se couche jamais pour les purs esprits appelés à le contempler.

Fille des hommes, épure ton cœur, façonne-le comme le lapidaire épure un cristal de roche en le