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ACTE CINQUIÈME


LA CORDE D’AIRAIN




Scène PREMIÈRE. — ALBERTUS, dans son cabinet, contemplant la lyre ; MÉPHISTOPHÉLÈS, invisible pour lui, assis dans un coin.


méphistophélès, à part. C’est Cela ! contemple ta besogne, gémis, effraye-toi, frappe-toi la poitrine ; cela ne raccommodera rien, et tu peux jouer à ton aise maintenant sur la seule corde qui te reste : ce sera une belle musique, mais, par malheur, elle ne durera pas longtemps !

albertus. Je n’ai pu y résister !… Quelle est donc cette tentation infernale ? Ce juif maudit, avec ses manuscrits et ses conseils, a fait de moi un enfant. Il a bouleversé ma raison en me promettant un secret que je ne saurai jamais sans doute !… En vain je cherche dans ces papiers quel chant est consacré par la septième corde ; Adelsfreit ne s’est point expliqué à cet égard, et je suis forcé de m’en rapporter à Jo-