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BLANCHON.

C’est ça, Jeanne, c’est ça ! (Au garde.) Expliquez-vous sans en chercher bien long… J’ai ben été à l’école, mais vous dites des mots tout drôles.

PIOTTON.

Soyez paisible, jeune homme, je descendrai à la hauteur de votre éducation pour clarifier mes intentions secrètes… J’estime donc qu’au vis-à-vis de Jean Robin, vous n’hésitez pas à vous construire le défenseur de l’innocence. Vous me comprenez bien ?

BLANCHON.

C’est-y qu’il faut que je cherche querelle à Jean ?

PIOTTON.

Point du tout. Je prohibe toute querelle, et vous m’entendez de reste, si vous n’y mettez pas de mauvaise volonté.

BLANCHON.

Oh ! j’en mets pas, foi d’homme ! Je vous écoute… que j’en ai chaud ! mais pour vous comprendre…

JEANNE.

Moi, j’ai compris… j’ai deviné. Vous avez raison, garde, v’là ce qu’il faut…

BLANCHON.

Qu’est-ce qu’il faut ?

PIOTTON.

Tenez, Germinet va vous le dire aussi clairement que moi.

BLANCHON, à part.

J’ai rien compris du tout.




Scène VI.


Les Mêmes, GERMINET.


PIOTTON.

Nous voici rassemblés au sujet du rapport que je vous ai tantôt adressé en paroles concernant…