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JORDY.

Non pas, non pas ! On quitte pas la table comme ça au milieu d’une chanson. Faut dire ton couplet.

JEAN, impatienté.

Non, j’ai mal à la tête. Elles sont bêtes comme tout, vos chansons !

BLANCHON.

Je vas vous en dire une, moi, et une jolie ; et puis on ira jouer aux quilles.

TOUS.

Oui, oui, c’est ça !…

BLANCHON, chantant.

    Une belle en cage
    Dit qu’all’perd son temps,
    Et que c’est dommage
    Quand on a quinze ans !

JORDY.

Connu, connu, ton couplet ! Tu sais rien de nouveau, toi. Jean, le tien ! faut le tien ! on te lâchera pas sans ça. (Tous les autres convives sont venus en scène.)

JEAN, à Blanchon.

Ah ! qu’ils m’ennuient ! (Haut.) Voyons, pour en finir !… (Germinet paraît à la fenêtre de Gervaise. Jean chantant.)

    C’est la belle Thérèse…

JORDY.

Tiens ! ça rime avec Gervaise.

TOUS.

Écoutez donc.

JEAN.

    C’est la belle Thérèse
    Qu’a perdu son cœur ;