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JORDY.

Ah çà ! qué que tu fais donc là, toi, depuis un quart d’heure qu’on ne t’a point vu ?… C’est comme ça que tu délaisses les amis !

BLANCHON.

Me v’la ! je…

JORDY.

T’as l’air tout chose. C’est-y que tu rumines quèque séduction ?

BLANCHON.

Oui, c’est ça, c’est… c’est-à-dire non.

JORDY, montrant l’enclos.

Pourquoi que tu regardes par là ? C’est-i’ quèque fille jalouse qui court après le Jean ?

BLANCHON.

Je sache pas que personne se cache. D’ailleurs, le Jean…

JORDY.

Oh ! le Jean voudrait en conter à la petite Gervaise, et c’est pour ça qu’on est venu se régaler chez le père. On comprend bien ça, nous autres… On n’est pas des apprentifs en amour.

VOIX, dans la coulisse.

Ohé ! Jordy ! ohé ! Blanchon ! Jean ! Jean !

JEAN, bas, à Blanchon.

Eh bien ?

BLANCHON, bas, à Jean.

Elle est là ! Ah ! c’est pas sans peine ! Vite ! v’là la clef ! {{di|(Il la lui donne. Jean descend l’escalier, Jordy court après lui.)

JORDY.

Jean ! à toi, Jean !

JEAN.

C’est bon ! c’est bon ! une autre fois ! (On l’entoure.)