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Scène IV.


GERVAISE, PIOTTON, avec sa pique ; puis GERMINET.


GERVAISE, agitée.

Eh bien, partons-nous, monsieur le garde ? Voilà la fête qui commence.

PIOTTON.

Oh ! ça, c’est la bande aux saccageux qui rentre au village. Adieu la danse, mademoiselle Gervaise !

GERVAISE, lui prenant le bras.

Emmenez-moi tout de suite.

GERMINET.

Minute ! v’là des vacarmes que je connais ! Oh ! oh ! c’est la mauvaise bande ! Gervaise ! à la maison tout de suite ! Et où donc ce qu’il y a le petit ? Toinet ! Toinet ! Eh bien, ils viennent par ici, ces enragés ? (À Gervaise.) Va dans ta chambre, et vite ! À qui que je parle ? — Où donc qu’ils vont ? (Gervaise rentre, Germinet pousse le contrevent.)

PIOTTON.

Ma foi, Germinet, on dirait qu’ils viennent boire chez vous.

GERMINET.

J’ai pas besoin d’eux ; ça porte plus de nuisance que de profit, ces mondes-là !




Scène V.


Les Mêmes, JEAN ROBIN, CADET-BLANCHON, portant TOINET en triomphe ; JORDY et une douzaine d’autres.
JEAN, le bouquet de Gervaise à la boutonnière.

Assez chanté, la musique ! assez crié, les amis, nous y voilà.