Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/61

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le déjeuner était fini. La douairière alla faire sa sieste.

— Il fait trop chaud pour aller au jardin en plein midi, me dit madame d’Ionis, et, pourtant, je ne veux pas vous faire travailler à ce maudit procès en sortant de table. Si vous voulez visiter l’intérieur du château, qui est assez intéressant, je vous servirai de guide.

— Accepter la proposition est d’un indiscret et d’un mal-appris, répondis-je, et pourtant j’en meurs d’envie.

— Eh bien, ne mourez pas, et venez, dit-elle avec une gaieté adorable.

Mais elle ajouta aussitôt, et fort naturellement :

— Viens avec nous, ma bonne Zéphyrine ; tu nous ouvriras les portes.

Une heure plus tôt, l’adjonction de Zéphyrine m’eût été fort agréable ; mais je ne me sentais plus si timide auprès de madame d’Ionis, et