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lamentables dans la vaste cheminée de ma chambre.

J’ouvris la fenêtre et ma jalousie, contre laquelle j’eus à lutter pour l’assujettir. Il ne faisait pas encore jour, et le peu de transparence de l’air extérieur ne me permit pas de voir toutes les parties de ma chambre. Je fus réduit à tâtonner partout, ne voulant pas appeler ni interroger, tant je craignais de paraître effrayé. Je passai dans le salon et dans l’autre pièce, me livrant sans plus de bruit aux mêmes recherches, et je revins m’asseoir sur mon lit pour faire sonner ma montre et songer à mon aventure.

Ma montre était arrêtée et les horloges du dehors sonnèrent une demie, comme pour me déclarer qu’il n’y avait pas moyen de savoir l’heure.

J’écoutai le vent et tâchai de me rendre compte de ses bruits et de ceux qui pourraient partir de quelque coin de mon appartement. Je